Après un an de généralisation, un groupe de travail (GT) a permis de faire le point et d'envisager des perspectives pour l'année 2019-2020.
Le groupe de travail est reparti des résultats de l’enquête d’analyse proposée aux télétravailleurs, à leur encadrants et à leurs collègues de travail.
Le télétravail en positif
Le télétravail reste très plébiscité. Le gain de temps de transport, une concentration accrue et la réduction du stress et de la fatigue sont les premiers éléments positifs qui ressortent. Les collègues des télétravailleurs ressentent également que « tout le monde y gagne à condition de bien organiser les jours, les emplois du temps, les outils et les missions ».
Plusieurs déclarent que l’ambiance est plus détendue, le bureau plus calme et même que cela permet d’apaiser des tensions. 61 % d’entre eux disent ressentir une amélioration des conditions de travail.
Les encadrants, quant à eux, soulignent une augmentation de l’autonomie et de la responsabilité de l’agent ainsi qu’une diminution des risques psycho-sociaux (R.P.S).
Le télétravail permet de concilier plus facilement vie professionnelle et vie personnelle, d’avoir un meilleur équilibre de vie.
et en moins bien
57 % des télétravailleurs ne voient aucun aspect négatif au télétravail. 23 % trouve que le premier inconvénient est la perte de convivialité et 17 % qu’il y a un risque de travailler sans fin par des heures excessives.
58 % des encadrants indique avoir dû annuler ou reporter au moins un jour de télétravail d’un agent.
Certains collègues de télétravailleurs, quant à eux, mettent en avant le moins de dialogue, de proximité…
Le matériel.
Plusieurs problèmes liés à l’équipement ont été soulevés en nombre. La question du débit internet est également prégnante. Les problèmes liés à la solution du Softphone sont évoqués par les télétravailleurs : échos, coupure sur une conversation longue… cela serait dû à des problèmes de réseaux et de point de transmission de l’outil.
La coupure de la connexion O.T.P au cours de la journée : elle se produit au-delà d’un temps de non activité sur le réseau ; Une durée limitée sur la journée est également constatée et les télé-travailleurs doivent être attentifs à sauvegarder leur travail à la mi-journée ;
Il a aussi été remarqué que des documents envoyés sur imprimante ne sont pas toujours conservés pour édition au-delà de quelques jours. Il sera fait en sorte qu’un délai de 5 jours s’applique.
D’autre part, la question des écrans se pose encore pour certains. Néanmoins, cette année des écrans ont été fournis à des télétravailleurs qui en ont fait la demande.
L’annulation et le report des jours télétravaillés.
L’enquête distinguait l’annulation et le report. Près de 50 % ont dû reporter au moins une fois leur jour de télétravail ; 16 % d’entre eux ont dû reporter 5 jours ou plus (jusqu’à 15) ;
Sur ce point, l’enquête devra être précisée pour permettre de mieux établir la distinction annulation / report et leurs raisons, mais aussi les impacts de ces modifications dans le rythme de travail, ou dans l’organisation du télétravailleur lui même.
D’une manière générale, le G.T est revenu à plusieurs reprise, sur les questions de l’organisation du travail au sein des équipes ; la question des réunions est centrale et il a été souligné que le fonctionnement par visio est aussi très adapté à la participation des agents éloignés.
L’idée de plutôt avoir un « jour flottant » dans la semaine qu’un jour fixe a aussi été abordée.
Les espaces de travail partagé.
Près de 20 % des télétravailleurs indiquent qu’ils seraient intéressés par l’exercice du télétravail dans un lieu de partage d’espace de travail.
Ces lieux permettent entre autre de rompre l’isolement si tel est le cas, et d’accéder parfois à un meilleur débit internet.
Les D.S.D.E.N, mais aussi les circonscriptions d’I.E.N ont été évoquées. A notre demande, le formulaire de dépôt de candidature comportera un champs permettant d’afficher son souhait de rejoindre un lieu de travail particulier.
Il nous semble que chaque personne intéressée pourrait aussi essayer de cibler des lieux possibles et en discuter la faisabilité avec l’administration.
Perspectives.
Pour l’an prochain, une augmentation de 20 possibilités de télétravail (pour mémoire 108 personnes en 2018-2019) est annoncée ; une ligne budgétaire a été demandé au ministère pour cela ; Le Sgen-CFDT a indiqué que cela était insuffisant.
Comme l’an dernier il y aura une campagne de dépôt de demande en ligne (à partir du 27 juin et jusqu’au 5 juillet), un avis du supérieur hiérarchique sera émis, puis les demandes seront étudiées.
Attention la demande doit être renouvelée chaque année.
Le Sgen-CFDT continuera d’être attentif aux refus qui pourront être opposé aux agents.
Le télétravail sur 2 jours : il était déjà inscrit dans la circulaire mais peu effectif (souvent 1 jours ou 1 jour et demi). Cette année devrait voir un assouplissement dans les accords de télétravail sur deux jours.
Les nouveaux équipements comprendront un casque et un clavier sans fil. Cela se fera progressivement par remplacement pour les équipements déjà existants.Une solution de « chat » devrait être mise en place pour faciliter les échanges quotidiens avec les collègues présents au bureau.
Dans l’enquête, une personne a proposé d’apposer une signalétique sur le bureau des personnes en télétravail pour marquer le fait que ce jour là ils ne sont pas absents de leur poste mais qu’il est simplement déporté à domicile. Cette idée a été adoptée.
Le module de formation pour les télétravailleurs et pour les encadrants sera revu pour la session de rentrée. Une étude est en cours sur ce sujet. Nous avons proposé que des télétravailleurs actuels y soient associés. Des temps de présentation du télétravail à destination des équipes de travail seront également organisés.
Le télétravail soulève des questions pour tous.
Le Sgen-CFDT a souligné que si le télétravail permet une meilleure concentration, cela devrait pouvoir aussi être de mise lorsqu’on travaille dans les locaux du Rectorat et des DSDEN.
D’une manière générale, le télétravail révèle des problématiques du travail qui doivent être traitées dans leur ensemble et pour tous.
Il en est ainsi de la question des espaces de travail. Nous le savons, les conditions d’accueil en termes d’espace sont, en particulier au Rectorat, à déplorer. Dans l’enquête, nombreuses ont été les réponses faisant état du mieux être lors de la journée de télétravail d’un agent, de la respiration pour celui qui se retrouve chez lui…. Le télétravail ne peut être la seule réponse, ni la réponse principale aux problèmes de locaux.
Et en E.P.L.E
La question d’étendre le télétravail aux personnels en E.P.L.E a de nouveau été posée. Cela n’est toujours pas envisagé, notamment parce que le matériel de ces agents est fourni par les établissements et que des solutions sécurisées d’accès aux application doivent être mises en place.