Télétravail : pour tous ?

La deuxième expérimentation du télétravail se met en place ; Cependant des écueils subsistent malgré les remarques que le Sgen-CFDT avait formulées depuis plusieurs mois. Retrouvez ici notre analyse.

télétravail rectorat GrenobleEn 2012, lorsque le Sgen-CFDT revendique la mise en place d’une expérimentation du télétravail  (voir tout le dossier télétravail ) dans les services de l’académie, il est le seul à le faire. Beaucoup sont opposés à l’idée même du télétravail. Aujourd’hui nous nous réjouissons qu’à l’issue de la première expérimentation, plus personne ne remette en cause ce principe !

Égalité d’accès à l’expérimentation ?

Dès la première expérimentation, nous étions intervenus sur des difficultés d’accès à l’expérimentation pour certains agents. En effet, l’appréciation de la possibilité de télé-travailler pour un agent dépendait trop du bon vouloir ou pas du supérieur hiérarchique. Ainsi, en dehors des cadres fixés, d’autres principes se faisait jour dans les services : pas de télétravail le mercredi, ou pas une demi-journée, ou….

La démarche de mise en œuvre de la deuxième expérimentation reste difficile pour certains.

Si, avec l’expérience, les réflexions évoluent, force est de constater que la démarche de mise en œuvre de la deuxième expérimentation reste difficile pour certains. Ainsi, il est arrivé que le temps partiel ait été évoqué dans les motifs de refus au moment du dépôt de dossier. D’autres arguments nécessitent, de notre point de vue, d’être discutés. Il en est ainsi des questions de confidentialité ainsi que tout ce qui touche à l’organisation du travail des équipes.

De plus,  les délais très courts de remontée des dossiers n’ont pas toujours permis un accès aux informations nécessaires à la démarche pour tous. Ceci malgré le délai supplémentaire accordé après notre demande. La contrainte de temps a pu aussi être un frein à l’analyse des tâches et à l’échange nécessaire à la demande de télétravail.

Le Sgen-CFDT a mis en ligne une enquête pour recueillir les différentes expériences de demandes déposées ou non par les agents.

Le comité technique spécial académique du 8 novembre permettra d’avoir un retour sur les suites données aux dépôts des dossiers.

La sélection des candidatures.

Le Sgen-CFDT a demandé à plusieurs reprise la mise en place d’une commission d’études des demandes. Cela avait été envisagé au tout début des discussions, puis écarté. Nous avons demandé également à ce que les représentants des agents puissent être consultés sur les critères de sélection des dossiers de demandes puisqu’il est entendu que pour cette année encore nous sommes en phase expérimentale. Nous continuerons à porter cette revendication d’une transparence et d’une égalité de considération pour l’ensemble des demandeurs.

Un haut niveau technique qui demande des moyens à la hauteur.

Le Sgen-CFDT estime que le plus grand nombre d’agents doit pouvoir exercer une partie de ses missions depuis son domicile s’il le souhaite.

Il faut reconnaître que la plateforme technique mise en place dans notre académie est d’un très bon niveau. On le constate au regard de ce qui peut se faire ailleurs.

Ce haut niveau technique permet à chaque agent, d’être « chez lui comme au bureau ». Il peut ainsi avoir accès à toutes les applications nécessaires à son travail. Plus cet accès large aux applications est garanti, plus un grand nombre d’agent peut effectivement accéder au télétravail. C’est donc un point positif que souligne le Sgen-CFDT.

En revanche, cela demande aussi des moyens financiers pour le mettre en œuvre. C’est aussi ce que demande le Sgen-CFDT au niveau national.

Toujours d’actualité…

Le télétravail est une avancée pour les agents mais à la seule condition qu’il soit encadré. C’est bien ce qui a guidé la démarche depuis le début. Le groupe de travail alliant comité de suivi et CHS-CT est un des lieux essentiel pour cela. Le Sgen-CFDT y a, par exemple, proposé des temps  de partage d’expérience en cours d’année entre télétravailleurs.

D’autre part, nous y avons à nouveau proposé la possibilité de télétravailler depuis des espaces de co-working ou télécentre plus largement que les DSDEN.