Le Sgen-CFDT reçu en audience

Le 15 octobre 2018 le Sgen-CFDT était reçu par le secrétariat général du Rectorat pour évoquer les situations de travail des personnels administratifs de l'Académie, qu'ils exercent en EPLE ou en services déconcentrés. En voici un compte-rendu.

Plusieurs points ont fait l’objet de discussions et d’échanges (voir après le tableau).

Le Sgen-CFDT est également revenu sur un certains nombre de revendications qu’il souhaite voir avancer.

Nos revendications

Sujet Nos demandes / propositions Réponse / A poursuivre
Télétravail

Espaces de co-working

Rappel : la question du télétravail sur deux jours avait été abordé au CTSA.

Cette possibilité de télé-travailler non pas à domicile mais sur un lieu de travail collectif à proximité du domicile est prévue dans la circulaire. Elle peut répondre aux problématiques d’isolement et de cadrage du temps travaillé.

Nous demandons que le co-working soit mieux proposé et mieux accompagné pour qu’il soit réellement mis en œuvre.

Réponse de Mme la secrétaire générale: Oui, intégrer le souhait d’espace de co-working à la demande en ligne. L’inclure à l’enquête annuelle. Réaliser une cartographie des lieux possibles (DSDEN, circonscriptions…).
Heures supplémentaires : mieux décompter les heures supplémentaires. Quand sera disponible le nouvel outil de gestion des heures travaillées et des congés qui a été annoncé (Rectorat) ? Réponse de Mme la secrétaire générale: Pas avant la rentrée 2019. En attendant, comme indiqué dans la note c’est l’outil « ite » qui doit être utilisé.

==> Bientôt sur notre site : une fiche d’information : « Je fais des heures supplémentaires, quels sont mes droits ? comment m’y prendre ? »

Heures supplémentaires : récupération au taux de 1,1 soit une heure travaillée, 1h et 6 minutes récupérées. Compte tenu de l’organisation générale de l’année scolaire et des impératifs calendaires spécifiques aux EPLE, chacun des services se voit contraint d’effectuer des heures supplémentaires, qui ne sont  ni  récupérées, ni payées, ni épargnées (parfois un nombre d’heures conséquent).

Dans les services académiques, certains services sont soumis à de nombreuses heures supplémentaires.

Réponse de Mme la secrétaire générale: si un agent en EPLE était dans l’impossibilité de prendre ses congés ou de récupérer ses heures supplémentaires, il fallait saisir le secrétariat général.

Elle a aussi indiqué que les HS ne seraient pas indemnisées car les agents bénéficient du CIA, ce qui n’est pas le cas dans toutes les académies.

==> Le Sgen-CFDT poursuivra son analyse pour ce qui touche aux rémunérations et aux récupérations des H.S. Nous invitons chacun à demander la récupération des H.S à hauteur de 1,1.

Mise en œuvre du Compte Epargne Temps pour les E.P.L.E La circulaire C.E.T qui vient de sortir est limitée aux services déconcentrés : nous demandons sa mise en application à tous les agents.

Le C.E.T est un droit pour tous.

Dans certains établissements trop d’heures supplémentaires, et les jours de permanences ne permettent pas de récupérer la totalité. Soit déposer les congés non pris de ce fait sur le C.E.T, soit payer les heures supplémentaires.

Réponse : Il n’y a pas de refus de dépôt des C.E.T mais actuellement impossibilité de traiter les demandes (une seule personne à la DIPER A pour le faire et pas d’application dédiée)

Mme la secrétaire générale rappelle que la règle c’est de prendre ses congés.  Elle reconnaît des tensions du temps de travail en particulier dans de petits EPLE sans adjoint au chef d’établissement.

==> Le Sgen-CFDT vous invite à faire valider les heures supplémentaires par le supérieur hiérarchique puis valider les jours de congés non pris & déposer une demande de C.E.T – nous en informer.

Permanences Le dernier texte sur la rémunération des astreintes et permanences renvoie à  l’article 5 de l’arrêté de 2012 (à savoir les heures effectuées en horaire décalé intervenant avant 7 heures et/ou après 19 heures, et sous réserve d’un travail minimum de deux heures)

Nous demandons l’application de ce texte, et une prise en compte en particulier pour cette période des élections professionnelles où des collègues vont être concernés.

Ce point a été pris en note. Le Sgen-CFDT poursuivra son action pour que sa mise en oeuvre soit effective.
Conditions de travail

Souris ergonomiques

Certains collègues souffrent de tendinites liées à l’usage de la souris.  Nous demandons un plan d’investissement en termes de prévention pour que chaque agent puisse être équipé d’une souris ergonomique. RéponseOui, cela peut être envisagé.
Conditions de travail

Casques audio

Nous souhaitons qu’une information puisse être faite à tous les personnels pour que chacun s’il le souhaite puisse obtenir un casque audio. Que chacun sache quelle est la procédure pour obtenir un casque. RéponseOui, cela peut-être fait.

Le Sgen-CFDT redemandera que pour les DSDEN cette possibilité soit aussi offerte.

CONTRACTUELS

Y a-t-il eu effet rétroactif pour les collègues éligibles à  la grille de 2015 jamais mise en œuvre ?

Nous demandons que cela soit le cas.

Nous redisons que cela concerne peu de personnes et nous demandons que cet effort soit porté pour ces personnels tous rémunérés sur la base de l’indice minimale de catégorie C sans les primes.

Réponse : Non cela n’a pas été  pris en compte. La DIPER A prend note.

Le Sgen-CFDT poursuivra son action pour une mise en oeuvre effective.

CONTRACTUELS

Prendre en compte la totalité des parcours des contractuels.

Un certain nombre de contractuels administratifs ont été d’abord AED.

Certains n’ont aucun intérêt à passer les concours (plus de 50 ans).

Réponse de M. le DRH : le parcours de la personne est pris en compte de la même manière qu’avec la loi Sauvadet ; en se basant sur l’esprit de la loi de 1983, c’est-à-dire que ce sont les contrats sur le même type de fonctions qui sont pris en compte. (Donc pas les fonctions d’AED pour un contrat de poste administratif).
Tutorat. Des collègues font du tutorat, de la formation des collègues arrivant sur un poste. C’est un vrai travail qui n’est pas reconnu.

Nous demandons de reconnaître le tutorat financièrement.

Sur ce point il y a eu un temps d’échange sur la prise de poste et son accompagnement… cf. ci-dessous.
Le RIFSEEP des administratifs est en place depuis 2015. Nous demandons une re-discussion des modalités du RIFSEEP administratifs Réponse de Mme la secrétaire générale: on attend que la réforme territoriale se mette en place pour le faire, soit à compter du 01/01/2020 (cela laisse entendre qu’il y aura une sorte d’harmonisation entre les 3 académies).

Elle a aussi indiqué qu’il y avait un problème d’ajustement pour les personnels administratifs et que c’était même une urgence selon elle. L’urgence, c’est de remettre d’aplomb les requalifications, probablement l’année prochaine.

Elle a aussi indiqué que le RIFSEEP devrait peut-être aussi prendre en compte la spécificité de certains établissements d’affectation, notamment ceux qui sont sous-dotés en personnels de direction. Le travail se répercute sur les assistantes de direction en EPLE et en IEN : à revoir donc dans le cadre du RIFSEEP.

 

Les points d’échange

L’évolution du travail dans les EPLE.

Nous avons longuement évoqué des situations montrant combien le travail des personnels en établissement change. Cela est dû notamment aux dématérialisations et à certaines applications numériques.

Nous avons détaillé des exemples et pour chacun une discussion a eu lieu.

  • Réception d’une facture par l’application chorus pro : connexion puis téléchargement puis impression de la facture, puis renseignement état de la facture… Idem pour chacune des factures. Auparavant il suffisait d’ouvrir l’enveloppe et saisir la facture. Le temps de travail s’en trouve accru. L’impression de la facture est toujours nécessaire et est à la charge de l’établissement.

Mme la secrétaire générale a souligné qu’effectivement un certain nombre de choses sont demandées par les services centraux sans tenir compte des usagers en EPLE. Elle a indiqué qu’elle souhaitait des évolutions dans les formations : impliquer plus directement les prescripteurs des outils (par exemple le SESPAG pour les enquêtes, la DOS, la DSI…).

  • Applications de suivi des examens : Imagin, Cyclades, Organet. Pour chaque examen un mode opératoire différent – pas d’interconnexion et  non adapté aux usages des établissements. Ces applications ne sont pas adaptées pour organiser les épreuves en cours d’année TPE, ECA, LVE ;  les convocations des enseignants aux examens sont complexes à traiter une par une. Ces outils ne sont pas prévus pour l’usage en EPLE, ils y sont chronophages. Les agents en EPLE mettent, malgré tout, toute leur bonne volonté pour rendre au mieux le service aux élèves, à leur famille, aux enseignants.

Les applications font évoluer les métiers et malgré tout, parfois, on les sous utilise.

  • SIECLE BEE suppression des responsables légaux 1 et 2 génère un travail excédentaire pour créer des fichiers internes (pas de possibilité de créer ces documents par l’extraction personnalisée) afin qu’il n’y ait pas un surcoût d’envoi postal pour des documents non transmissibles uniquement par l’ENT.

Une organisation du travail trop verticale, trop « en silo »…

Il y a un manque de travail et d’échanges entre les différents bureaux au sein des services du Rectorat. Pas d’appropriation en commun des circulaires, des consignes : on travaille trop en silo, il faut décloisonner. Des dossiers suivis par une seule personne : lorsqu’elle est absente personne ne peut la remplacer.

Mme la secrétaire générale nous a dit partager cette analyse. Elle a affirmé qu’il doit y avoir des visions partagées entre les services du Rectorat. Elle a souligné le fait que la DSI, qui a une vision transversale, s’investit dans ce sens. Elle a indiqué que les cadres doivent se dire que la verticalité c’est terminé, et qu’il faut de l’horizontalité.

Nous avons rappelé que nous demandons des réunions d’échanges à des niveaux plus petits que les réunions de divisions (même si celles-ci sont déjà une avancée – NB : nous les avions demandées en 2016), niveau dont la pertinence dépend des services.

Il a été souligné qu’il est difficile de mettre en œuvre des réunions dans les services du fait des calendriers de gestion. Mme la secrétaire générale a indiqué que la transformation du service public d’éducation nécessitera de le co-construire.

Nous avons redemandé la mise en place d’espaces de dialogue.  Mme Rainaud a dit que c’était également sa volonté.

La prise de poste, le tuilage.

Nous sommes revenus à nouveau sur ce sujet persistant car d’une année à l’autre nous constatons toujours des difficultés : pas de tuilage ; une prise de poste à la rentrée dans un moment difficile ; assurer une rentrée quand on ne l’a pas préparée ; des prises de poste sans outils de transmission, où parfois il faut tout découvrir seul…

Nous avons à plusieurs reprises évoqué qu’il faudrait pouvoir décaler la prise de poste (en octobre ? en janvier ?). Mais cela peut impliquer des difficultés dans l’organisation personnelle des agents. Selon les fonctions les moments les plus adéquats pour un changement de poste sont différents (par exemple entre scolarité et intendance). Le CIGEM amène à de la souplesse dans la prise de poste qui peut alors se faire en cours d’année (DRH).

Nous demandons de pouvoir formaliser des journées de tuilage. S’il est rappelé qu’il est admis que les personnels peuvent effectuer un tuilage d’un ou deux jours, le Sgen-CFDT souhaite que cela soit plus formalisé.

M.Thibault indique que le contrôle interne comptable a permis d’avancer vers la mise en place de fiche de procédure. Ces fiches sont des outils qui aident à la prise de poste.

M.Jaillet nous fait part de la mise en place d’un accompagnement des personnels pour un reclassement vers d’autres métiers. C’est une nouveauté qui est en train de se mettre en place si une personne se déclare en difficulté (cela existe pour les enseignants).