CTSA gestion du Covid-19 en services déconcentrés

Un premier Comité Technique Spécial Académique a été réuni en cette période de crise sanitaire. Il est surtout revenu sur les plans de continuité administrative (PCA) et sur l'anticipation de la sortie de crise.

Les PCA et leur diffusion auprès des personnels.

La secrétaire générale a expliqué leur genèse. Depuis fin février, les chefs de services et de divisions ont été invités à réfléchir aux priorités à fixer et à désigner des personnes ressources mobilisables, l’idée étant de travailler au moins en binôme sur les missions prioritaires. Les agents inscrits dans le PCA ont été prioritairement dotés de matériel informatique. Tous les personnels doivent recevoir notification du PCA retenu pour leur service. La CFDT a déploré le manque de communication et de visibilité à ce sujet. La secrétaire générale s’est engagée à demander aux chefs de division à les communiquer de nouveau.

Que sait-on des PCA aujourd’hui ?

  • que tous les services ne sont pas dans le PCA
  • que les missions prioritaires identifiées sont : la paye, la mobilité, les dépenses Chorus, les examens et concours, la préparation de la rentrée (DOS), la DSI, le SAIO.

Que demande la CFDT ?

Que les PCA soient portés à la connaissance de l’ensemble des personnels, et pas seulement celui du service où ils sont affectés. Il est important d’avoir une visibilité globale de l’organisation retenue dans chaque service, ne serait-ce que pour faciliter le travail de chacun et permettre aux agents de s’approprier ce nouveau mode de fonctionnement (d’autant plus que les PCA sont mouvants).

Nous voulons de la clarté et de la transparence pour plus de confiance et de sérénité.

Le travail à distance

Le télétravail étant permanent, on ne peut pas appeler cette modalité de travail « télétravail ». C’est du travail à distance qui nécessite un protocole différent. Les services comptant déjà en temps normal de nombreux télétravailleurs se sont adaptés plus facilement. D’où l’importance, pour le futur, de développer encore plus cette modalité de travail.

Pour l‘heure environ 205 personnes supplémentaires ont pu être équipées pour travailler à domicile. Du matériel informatique a été commandé afin d’équiper davantage de personnes (mais pas de visibilité sur la date de livraison). Au rectorat, environ 120 personnes ont été identifiées comme ne pouvant pas travailler pour diverses raisons (pas d’équipement, ASA, maladie…). Le recensement est en cours dans les DSDEN.

La DNE (direction numérique pour l’Education) est en train d’expertiser la possibilité de travailler avec un équipement personnel en sécurité. La DSI, quant à elle, étudie la possibilité de proposer aux agents de récupérer leur ordinateur de bureau après avoir sécurisé les postes de travail.

De nombreux problèmes ont été soulevés :

  • des dépenses personnelles ont été engendrées (imprimante, forfait de téléphone…) Le ministère a demandé l’évaluation de ces dépenses pour voir comment les compenser dès la sortie de crise.
  • problèmes de réseau, de connexion qui ne facilitent pas le travail au quotidien
  • pas d’équipement pour tous, d’où une surcharge de travail pour les uns, et pas ou peu d’activité pour les autres (sentiment d’inégalité, d’usure, d’abandon).
  • délais de réponse plus longs
  • pléthore de mails (ce qui induit une charge mentale très forte et la nécessité de proposer des ajustements exceptionnels pour remédier à la souffrance des personnels concernés). La secrétaire générale s’est engagée à tout faire pour améliorer les conditions de « télétravail ». Sur ce sujet il a été rappelé que les agents ne devaient traiter que ce qui a été défini comme prioritaire, par exemple dans les DIPER, les questions liées à la mobilité.

Les usagers comme les personnels de l’académie doivent comprendre que les services fonctionnent en mode « dégradé » et ne sont pas en mesure de répondre à des sollicitations non urgentes. Nous avons tous une part de responsabilité de ce point de vue.

Le DRH a d’ores et déjà indiqué qu’un retour d’expérience serait mené, que les données de la cellule d’écoute seront exploitées sous forme de statistiques, ceci pour anticiper une prochaine crise.

Un groupe de travail sur le plan de reprise est prévu cette semaine.

Marie-Liesse DE BEAUVARLET et Laurence LEBON