La première expérimentation du télétravail dans l'académie avait pour date de fin prévue le mois de septembre 2017. Comment d'autres agents vont-ils pouvoir bénéficier de ce choix possible d'un autre mode d'exercice de son travail ?
Deux comités de suivi du télétravail dans l’académie puis le comité technique spécial académique (C.T.S.A.) viennent de se réunir successivement.
Une enquête auprès de l’ensemble des télétravailleurs et de leur encadrants a été conduite par l’administration pour faire un premier bilan de l’expérimentation. Le premier comité a discuté de ce retour d’enquête. Le second était consacré aux pistes dégagées pour poursuivre la mise en œuvre du télétravail dans l’académie.
Ces pistes s’appliqueront sur deux axes : l’extension du télétravail au Rectorat et le démarrage d’une expérimentation dans les DSDEN.
Retour d’expérimentation.
Après un début un peu chaotique lié au temps nécessaire de mise en place d’un socle technique performant, l’expérimentation est véritablement lancée depuis le mois d’octobre 2016.
Le retour d’enquête (21 télétravailleurs interrogés et 15 encadrants ont répondu) est globalement très positif. Vous pouvez vous reporter à l’article plus spécifique sur les retours faits dans cette enquête .
Dernièrement, une enquête a été faite auprès des collègues des agents télétravailleurs.
L’équipement des télétravailleurs.
Au regard d’autres expériences de télétravail dans notre ministère, on peut se féliciter du niveau du cadre technique mis à disposition des agents. Ils se retrouvent ainsi sur leur ordinateur à domicile comme au bureau (même accès à l’ensemble des logiciels, plateformes… et téléphone).
Cependant, la principale critique formulée est l’écran du portable trop petit pour un travail à la journée. De ce fait, une demande récurrente est de pouvoir disposer d’un écran plus grand au domicile.
Mais cette question rejoint celle du coût du télétravail. Aussi, dans un premier temps, l’administration a proposé de fournir un câble permettant de relier l’ordinateur portable du Rectorat à l’écran personnel du télétravailleur à son domicile.
Des moyens financiers nécessaires.
Depuis le début de l’expérimentation la question du coût, et du financement revient dans les discussions du comité. Prise en charge de la ligne internet de l’agent, surcoût du poste portable de l’agent, mise en place du VPN, solution « softphone », écrans… sont au cœur des débats.
Le télétravail, et son extension, demandent des moyens.
S’engager dans la voie du télétravail c’est engager les moyens financiers qui vont avec.
C’est ce qu’à souligné à nouveau le Sgen-CFDT lors du CTSA.
L’équipement de chacun des agents des services pourrait être réfléchi pour anticiper un éventuel passage au télétravail.
Extension du télétravail.
La poursuite de l’expérimentation va être engagée pour les personnels du Rectorat. Dans l’attente de l’arrêté ministériel (en cours d’élaboration), on reste en mode expérimentation sur la durée de l’année scolaire 2017-2018. De nouveaux agents pourront demander à exercer en télétravail au 1er octobre pour 20 agents du Rectorat et au 1er novembre pour 20 agents des DSDEN.
La question financière limite le nombre.
Le cadrage des trois prérequis que sont l’identification des missions de l’agent éligibles au télétravail, la disponibilité d’une connexion au domicile de l’agent et la continuité du service public, reste de mise.
D’un point de vue technique et matériel, l’expérimentation dans les DSDEN devrait s’effectuer sur la base d’un équipement identique à celui des télétravailleurs du Rectorat.
Il a été également annoncé que le télétravail pourra se faire sur 2 jours pour un agent à temps plein. Un jour et demi pour les agents à temps partiel.
En accord avec l’encadrant, le télétravail pourrait être organisé en nombre de jours fixés sur le mois plutôt qu’à la semaine. Un entretien entre le supérieur (N+1) et le télétravailleur sera fixé pour faire le point entre la 4ème et la 8ème semaine d’entrée en télétravail.
Certains télétravailleurs ont dû reporter à plusieurs reprises, voire annuler, des jours télétravaillés. Après 6 journées reportées, un point sera fait en entretien avec l’agent.
Tous ces points seront précisés dans une note décrivant la poursuite de la mise en place du télétravail. Cette note est à paraître.
Éligibilité au télétravail.
C’est l’une des questions essentielle. C’est pourquoi le Sgen-CFDT a demandé que soit mise en place une commission chargée de l’étude et de statuer sur les demandes. Cela avait été évoqué aux prémices de l’expérimentation.
Cette demande n’a pas été retenue. La demande suivra la voix hiérarchique. Toutefois, nous avons souligné que le nombre de demandes va très certainement dépasser les 20 possibles. Mme Rainaud a expliqué que les décisions seraient alors prises au niveau du secrétariat général.
Les critères qui auront été utilisés pour le choix des dossiers seront par la suite abordés en groupe de travail (Groupe de travail dans lequel siègent les représentants des organisations syndicales).
Le lieu du télétravail.
Le Sgen-CFDT a demandé à plusieurs reprises la possibilité de pouvoir télétravailler depuis un lieu proche de chez soi qui ne soit pas le domicile. En effet, il existe maintenant des espaces de co-working, ou des lieux dédiés au regroupement de travailleurs d’horizons diverses. Le Sgen-CFDT estime que ces lieux peuvent apporter un plus lorsque le télétravailleur se sent isolé à domicile, mais aussi pour garantir un cadre horaire. De plus, ces lieux collectifs peuvent être des enjeux locaux pour les communes qui se situent le long des grands axes de circulation de l’académie.
Une première réponse à cette demande voit le jour. En effet, il a été annoncé qu’il pourrait être possible de télétravailler depuis un télé-centre. Dans un premier temps ce sera en DSDEN. Il a aussi été évoqué les circonscriptions d’I.E.N, les CIO… L’Éducation Nationale a, sans aucun doute, à sa disposition un large panel de lieux.
La formation.
Comme pour la première expérimentation, une formation sera proposée aux télétravailleurs et à leurs encadrants. Elle sera d’une demi-journée pour les premiers et de 2 pour les encadrants.
De plus, devant les questions posées sur l’aspect « accident de travail », une fiche spécifique va être demandée au service juridique.
La place du CHS-CT.
En parallèle des travaux du comité de suivi, un groupe de travail composé de membres du comité de suivi et du CHS-CTA a été mis en place. Il discute de toutes les questions liées à la santé et à la sécurité au travail des personnes qui travaillent depuis leur domicile.
A l’issue de l’ensemble de ces discussions, le CHS-CTA sera amené à donner un avis sur la mise en œuvre du télétravail.