Certains personnels administratifs en EPLE, dans des divisions des examens académiques, et des informaticiens dans les DSI voient leur charge de travail accrue du fait de l'organisation des E3C.
L’organisation des nouvelles épreuves communes de contrôle continu (E3C) se déroule avec bien des difficultés. Le Sgen-CFDT avait pointé les E3C comme un des problèmes de conception majeurs de la réforme du bac. Ces épreuves ne sont pas sans conséquences sur la charge de travail d’une partie des personnels exerçant des fonctions support en EPLE comme en services déconcentrés.
L’impact sur le travail de préparation.
Dans les EPLE, selon l’organisation interne des établissements, selon la présence ou non d’un proviseur adjoint les secrétaires ont pu voir leur charge de travail accrue de manière plus ou moins importante. Inscription, affectation dans les salles, préparation des salles d’examen, convocations, comptes Cyclades, demandes d’aménagements, …c’est bien de l’organisation d’un nouvel examen dont il s’agit.
Une réforme qui apporte, une nouvelle fois, une augmentation de la charge de travail sans aucun moyen supplémentaire anticipé. Certes l’année 2020 se fera chez les personnels administratifs à effectifs nationaux constants mais la sous-administration de l’Éducation Nationale renforce les effets dévastateurs de toute charge supplémentaire. C’est ce qu’a dénoncé encore une
fois le Sgen-CFDT lors du comité technique ministériel (CTMEN) de décembre 2019.
Les personnels des divisions des examens n’ont plus à leur charge la gestion des informations aux familles pour les élèves ayant un aménagement. Néanmoins, le nombre d’appel extérieurs des familles comme des établissement est important. Des opérations doivent être menées dans des délais contraints du fait de mise à jour des applications de gestion. La régulation du travail dans le temps est alourdie par les tensions actuelles.
Pour les collègues qui soutiennent la gestion des examens dans les DSI, la prise en charge des difficultés logicielles a été lourde. Et, s’agissant d’une nouvelle période d’examen, là aussi le temps de travail est impacté alors que par le passé ce sont surtout les mois de fin d’année scolaire qui étaient les plus chargés.
La sollicitation d’agent pour la surveillance.
Dans certains établissements, il est demandé aux personnels administratifs d’assurer cette mission.
La surveillance d’examen ne fait pas partie des missions normales d’un personnel administratif. Le Sgen-CFDT souligne qu’elle doit donc rester exceptionnelle. Dans tous les cas, elle doit se faire sur la base du volontariat, et faire l’objet d’une demande écrite si le responsable du centre d’examen n’est pas le supérieur hiérarchique habituel.
Quelles compensations ?
La première revendication est d’anticiper les réformes en allouant les moyens nécessaires à leur mise en oeuvre.. Il n’est pas acceptable de dégrader les conditions de travail des agents.
Cependant, pour les personnels qui sont d’ores et déjà impactés, il est nécessaire de reconnaître le travail supplémentaire effectué.
Plusieurs formes de compensation peuvent être exigées :
- Depuis 2018, les agents, titulaires et non titulaires, qui ont à assurer des opérations programmées en heure non ouvrable peuvent être indemnisés de ces « permanences« . Le montant de l’indemnité de permanence sur site est fixé à trois fois celui de l’indemnité d’astreinte de sécurité dans la limite annuelle de 2500€.
- Le paiement d’heures supplémentaires,
- La récupération des heures effectuées (en période de pic d’activité reconnue, on peut exiger qu’une heure faite soit valorisée au taux de 1,1 soit une heure effectuée – une heure 6 minutes récupérées). Un nombre important d’heures à récupérer peut conduire à des congés non pris qui peuvent alors être déposés sur un Compte Épargne Temps. Le C.E.T n’est pas toujours un droit reconnu. Dans ce cas, le Sgen-CFDT est votre interlocuteur pour agir pour le faire respecter.
- Dans les EPLE, en fin d’année, la distribution de l’enveloppe dédiée aux examens doit tenir compte de l’engagement de chacun. Cette enveloppe doit être à la hauteur de l’implication particulièrement intense demandé cette année aux personnels.