A l'issue de la phase d'expérimentation, une enquête en ligne a été proposée aux télétravailleurs et à leurs encadrants afin d'établir un premier bilan chiffré.
Elle a permis d'appréhender la satisfaction des uns et des autres et de mieux détailler ce qui marche ou ce qui est difficile.
L’enquête a été remplie par 21 télétravailleurs et 15 encadrants.
Nous en redonnons ici quelques éléments issus du bilan présenté lors du comité de suivi de mai-juin 2017. Le Sgen-CFDT a d’ailleurs demandé que les résultats de l’enquête soit diffusés auprès de l’ensemble des personnels.
Côté télétravailleurs.
Ce qui prédomine, c’est le sentiment d’être plus efficace, le fait de concilier plus facilement vie professionnelle et vie personnelle, et d’avoir un meilleur équilibre de vie.
L’ensemble des télétravailleurs conserve un contact régulier dans la journée avec les collègues, ou la hiérarchie.
Pour un certain nombre, les jours de télétravail ont parfois dû être reportées. Sept personnes ont reporté 1 ou 2 jours ; deux en ont reporté 5 ou plus. Dans le même temps, dix ont eu des jours de télétravail annulés (de 1 à 2 jours pour 5 d’entre eux ; entre 3 et 12 pour 4 autres). Les réunions de travail en sont la principale raison.
Le point positif le plus mis en avant est le gain de temps de transport. Onze ne voient aucun point négatif. Les autres citent principalement : « Exclusion du collectif de travail », « Perte de convivialité », « Risque du travail sans fin par des heures excessives », « Difficulté d’imposer la frontière entre le travail et la maison »
19 aimeraient continuer à exercer en télétravail ; La moitié serait intéressée pour le faire sur la base d’un nombre de jours fixé mensuellement.
Côté encadrants.
Du côté des encadrants également la satisfaction prédomine.
La formation préalable au début de l’expérimentation a été très appréciée. Le télétravail au rythme d’une journée hebdomadaire est considéré comme étant adapté au fonctionnement du service. De même, onze encadrants estiment que ni la qualité, ni la quantité de travail effectué par les télétravailleur n’ont été impactées par le changement de mode d’exercice ; deux notent qu’il y a même une amélioration.
Tous disent ne pas fixer d’objectifs particuliers sur les journées télétravaillées. Par contre, ils tiennent compte des jours de télétravail pour l’organisation des réunions. Onze n’ont pas modifié leur mode de management avec l’expérimentation ; deux indiquent qu’ils ont modifié leur organisation des réunions et prennent plus en compte les contraintes liées à l’information du télétravailleur.
En termes d’effet positif, les encadrants trouvent que les agents ont acquis plus d’autonomie et de responsabilité. Dans une moindre mesure, l’augmentation de la productivité, la diminution de l’absentéisme sont aussi évoquées .
Côté négatif, c’est surtout la difficulté pour planifier les réunions (pour 9 personnes) qui est évoquée. Six ne voient pas de difficultés. D’autres indiquent qu’il est difficile de maintenir à jour les informations du télétravailleur, ou expriment des craintes sur la sécurisation des données….
Sur le fait d’augmenter le nombre de jours de télétravail par semaine ou de passer à un nombre de jours fixé mensuellement, les encadrants y sont en grande majorité défavorables.
Côté collègues.
Une enquête complémentaire a été également proposée aux collègues des télétravailleurs. L’ambiance de travail, les relations avec les usagers et les autres services, la circulation de l’information ou la charge de travail ont été interrogés. Là aussi les retours sont largement positifs.
Améliorer les conditions matérielles.
En termes d’équipement, beaucoup s’accordent sur le fait qu’il serait appréciable de fournir aux agents un écran pour leur domicile. En effet, les ordinateurs portables étant équipés de petits écrans, le travail à la journée est rendu difficile et fatigant. Il a aussi été suggéré d’avoir un sac à dos pour le transport du matériel plutôt que le sac en bandoulière. D’autres, enfin, aimeraient bénéficier d’un siège ergonomique à domicile.