Temps de travail des AED : faire valoir ses droits

Droits des AED

Les AED (assistants d’éducation), parents pauvres de l’Education Nationale, ont souvent de grosses difficultés à faire valoir leurs droits.

Cela est lié au caractère souvent évasif du décret qui a fait naître la fonction. C’est aussi fortement lié au fait que les AED, gérés pleinement par les rectorats, relèvent des moyens de fonctionnement des académies et qu’en tant que tels sont considérés comme variable d’ajustement  pour les moyens de fonctionnement de l’académie. Enfin, personnels arrivant en bout de chaîne hiérarchique, ce sont les « pions » dont on peut « jouer » et qu’on peut sacrifier tout à loisir s’il font trop de bruit ou sont trop revendicatifs.

Il existe un droit, particulièrement difficile à faire valoir alors même que, pour le coup, le Décret n°2003-484 du 6 juin 2003 fixant les conditions de recrutement et d’emploi des assistants d’éducation est très clair : c’est celui du temps de travail.

Dans un certain nombre d’académies, tout se joue comme si le chef d’établissement avait tout pouvoir dans l’organisation du temps de service des AED, qui auraient à faire 1607 heures-année réparties comme l’aurait décidé le chef d’établissement ou en délégation le conseiller principal d’éducation.

Le décret n° 2003-484 du 6 juin 2003 précise, dans son article 2 : « Le travail des assistants d’éducation se répartit, dans le respect de la durée annuelle de référence prévue à l’article 1er du décret du 25 août 2000 susvisé, sur une période d’une durée minimale de trente-neuf semaines et d’une durée maximale de quarante-cinq semaines. »

Le temps de service des AED recrutés sur une année complète ne saurait donc être calculé sur une période inférieure à trente neuf semaines. Ce qui signifie que le temps hebdomadaire de service ne saurait être supérieur à 41h pour un AED sans formation ou à 36h pour un AED suivant une formation.

En outre, le calcul portant sur 1607h, les AED ne peuvent être tenus de participer aux protocoles de récupération de la journée de solidarité.