De nouvelles grilles : évolution des rémunérations de la catégorie B

Dans le sillage du dégel du point d'indice, le gouvernement a proposé une révision des grilles de la catégorie B.

Les nouvelles grilles ont été présentées au Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l’État en juillet. Elles sont applicables au 1er Septembre et représentent une dépense de 48 Millions.

En quoi consiste l’évolution des grilles.

Il s’agit de modifications à la marge de la grille de la catégorie B, avec un relèvement des indices des premiers échelons des grades 1 et 2 (classe normale et supérieure), et une réduction de la durée de carrière dans chacun de ces deux grades.

  • Classe normale : révision des 4 premiers échelons. Réduction de la durée des échelons (de 2 ans à 1 ans) sur les 4 premiers grades mais allongement à 3 ans au lieu de 2 pour le 8ème échelon. La durée totale du grade (trente ans aujourd’hui) est ramenée à vingt-six ans.
  • Classe supérieure : un échelon en moins (12 au lieu de 13) avec un décalage vers le haut (suppression du premier échelon). Réduction de la durée (de 2 ans à 1 ans) sur les 2 premiers grades mais allongement à 3 ans du 10ème échelon et à 4 du 12ème (mais il n’y a plus de 13ème échelon). Là aussi, la durée totale du grade est ramenée à vingt-six ans au lieu de trente.
  • Classe exceptionnelle inchangée.

Les reclassements dans ces grades sont eux aussi revus (entre C et B, au sein des grades de B, et dans le corps des attachés). Des mesures sont également prises pour garantir la promouvabilité à ceux qui, dans l’ancienne configuration pouvaient en bénéficier.

Attention, dans le second grade, le reclassement peut donner le sentiment d’une régression puisque le n° de l’échelon diminue mais dans les faits il n’en est rien puisque le nombre de points d’indice évolue également.

Ce qu’a porté la CFDT.

La CFDT a porté des amendements au texte afin de faire entrer en application les nouvelles grilles dès le 1er juillet 2022. Mais, techniquement, la rétroactivité ne peut se faire sans mesure législative spécifique et cela n’a donc pas été possible. Les mesures s’appliquent donc au 1er septembre.

Ces améliorations sont loin de correspondre à la totalité de nos revendications, mais elles participent de ce que nous portons depuis longtemps. Aussi la CFDT acte les avancées et poursuivra son travail, ses actions pour faire aboutir toutes ses revendications. Elle a d’ailleurs déjà  écrit au Ministre de la Fonction Publique en ce sens l’été dernier.

En effet, la CFDT revendique :

  • L’alignement systématique de l’indice minimum de traitement sur le SMIC, lui-même indexé sur l’inflation ;
  • Des déroulements de carrière attractifs et valorisants, pour l’ensemble des agents. Cela passe par une revue des grilles permettant un maintien de la reconnaissance des niveaux de qualifications exigés lors des recrutements (seuls quatre points séparent aujourd’hui le premier indice de la catégorie C de celui de la catégorie B), et la valorisation des débuts de carrière. Elle a rappelé en Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’Etat, son insatisfaction de voir la grille de la catégorie C maintenue en l’état avec sept échelons au même niveau indiciaire.