L’actualité de mars 2025 dans l’enseignement agricole

Le conseil national de l'enseignement agricole a fait le point sur plusieurs sujets concernant une actualité décisive pour l'enseignement agricole. Le point d'orgue étant la publication au JO de la loi d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations.

Enseignement agricole

LOI n° 2025-268 du 24 mars 2025 d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture

Le 19 février 2025, la loi d’Orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations a été publiée au journal officiel du 24 Mars 2025. Cette loi marque une avancée majeure pour l’enseignement agricole. Elle permettra, dès la rentrée 2026, à 20 consortiums (composés d’au moins un établissement technique et un établissement supérieur) d’ouvrir de nouvelles formations.
>L’objectif est ambitieux : 100 classes d’ici 2030 pour garantir l’avenir de l’agriculture et assurer la transmission des savoir-faire aux jeunes générations. A ce stade douze « Bachelor » prototypes, sont déjà dans les starting-blocks. Pour les huit autres projets qui pourraient être adoptés, ils sont à la main des DRAAF. L’article de la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques sur le Bachelor détaille les modalités.

La CFDT a souligné l’intérêt pour ce Bachelor d’être identifié dans ParcourSup. L’administration a répondu favorablement à cette demande.

Réforme du Diplôme National du Brevet (DNB) 2026 : un changement important pour les élèves de l’enseignement agricole

Les nouvelles modalités du DNB entreront en vigueur, avec une répartition des notes qui sera de 60 % pour les épreuves terminales et 40 % pour le contrôle continu. En parallèle, l’éducation morale et civique (EMC) prendra une place renforcée dans le parcours des élèves de 4e et 3e avec une épreuve au DNB, marquée par un coefficient de 0,5. Un changement significatif des examens dans l’enseignement agricole qui témoigne de l’importance donnée à l’éthique et à la citoyenneté dans la formation des jeunes.

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La CFDT déplore que les épreuves terminales prennent une place prépondérante dans ces modalités d’évaluations

En cohérence avec la mission de coopération internationale dévolue à l’enseignement agricole : l’épreuve facultative mobilité du bac Professionnel.

L’unité facultative « mobilité » du baccalauréat professionnel fait son apparition en 2026. Elle permet aux élèves de valider une expérience professionnelle en milieu européen (et désormais international) dans le cadre de leur formation. Cette initiative, qui élargit les possibilités de stages à l’international, est une avancée que la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques salue vivement.

La CFDT s’est toujours engagée pour que les élèves aient accès à des opportunités d’apprentissage enrichissantes, tant sur le plan personnel que professionnel et d’autant plus que l’ouverture à l’international est une des missions dévolues à l’enseignement agricole par le code rural.

Modalités des examens dans l’enseignement agricole à Mayotte : une adaptation face aux défis locaux

Suite aux catastrophes naturelles qui ont frappé Mayotte (cyclone Chido et tempête Dikeledi), un arrêté a été pris pour adapter les modalités des examens pour les élèves de l’île. Le décret concerne principalement les examens de BTSA et CAPA, avec des ajustements importants, notamment :

  • Remplacement des notes des épreuves terminales non réalisées par du contrôle continu.

  • Remise en place des évaluations CCF non effectuées en 2025.

  • Réduction de la durée minimale des périodes de formation en milieu professionnel (PFMP).

Grâce à ces aménagements, l’enseignement agricole à Mayotte pourra s’adapter aux défis posés. Pout en maintenant l’équité et la qualité des examens.

La CFDT Éducation Formation Recherche Publiques se félicite d’avoir été entendue sur ce sujet, qu’elle a porté avec détermination dès les premiers jours suivant la crise.

Effectifs de la rentrée 2024 : une dynamique positive à maintenir

Pour l’année scolaire 2024-2025, les effectifs élèves et apprentis dans l’Enseignement agricole (EA) connaissent une nouvelle hausse de 1,2 %. C’est une progression de 7 % en 5 ans et de 5 % en 10 ans, alors que d’autres secteurs enregistrent une baisse de leurs effectifs. Cette évolution résulte directement des efforts de communication et d’attractivité menés pour faire rayonner l’enseignement agricole. En effet, après une période de recul démographique dans les années 2010, l’enseignement agricole montre ainsi une reprise solide. C’est une dynamique positive. La baisse démographique entraine une baisse du nombre d’élèves au niveau national. On se demande comment l’enseignement agricole public peut supporter une baisse de ses moyens. Alors qu’il démontre sa capacité à augmenter ses effectifs élèves !

La CFDT prend acte de cette baisse sur 2025, mais saura rappeler à la Ministre l’importance de défendre les moyens de l’enseignement agricole public dans la préparation du budget 2026

Et puisque la CFDT en est à rappeler à la ministre les éléments du budget 2026 :

L’enseignement agricole attend toujours les mesures de transfert lui permettant de récupérer les 27 postes d’agents comptables qu’il supporte toujours sur son budget opérationnel de programme

Pour rappel CNEA du 28 Janvier