Rythmes scolaires: la grande illusion

C'était une des promesses de campagne de notre nouveau président : laisser les communes libres de leur choix concernant les rythmes scolaires, et ce dès la rentrée 2017. Avant que de telles décisions soient prises, ici ou là, le Sgen-CFDT veut attirer l'attention sur l'idée et sur la méthode.

La précipitation est la plus mauvaise des conseillères

Peut-on mettre en place un tel changement à quelques jours des grandes vacances ?
Pour toute autre réforme, l’idée aurait paru absurde, inacceptable.

On ne nous présente donc pas la chose comme une réforme mais comme un choix qu’on nous laisse …

Certains collègues qui se questionnent ont bien du mal à faire entendre leur voix face, localement, à l’ « urgence » de choisir un retour immédiat à 4 jours.

Des questions sans réponse

Le ministère remet en cause une réforme critiquable mais sans présenter d’évaluation sur une question aussi importante.

Nous sommes le seul pays d’Europe à revenir à une intensification des journées de classe : la moindre des choses est de prendre le temps d’y réfléchir.

Va-t-on améliorer les conditions de travail?

C’est un des arguments pour revenir à 4 jours mais aussi pour rester à 4,5 jours. Cette question mérite beaucoup plus qu’une décision prise par chaque commune, avec si peu de débat ou de concertation.

Va-t-on améliorer le problème de la fatigue des enfants?

Est-on bien sûr que le retour à 4 jours va améliorer le problème ? Quel temps se donne-t-on pour y réfléchir ?

Quel respect pour les parents de décider juste avant les vacances d’été d’une nouvelle organisation pour la rentrée ?

Le Sgen-CFDT demande donc du temps pour que de telles décisions soient prises. Il n’a pas été écouté par un nouveau ministre qui s’annonce pragmatique en laissant la « liberté » à chacun dès cette rentrée. Une liberté sans cadrage risque fort de mener à la « cacophonie ».

Il est urgent de se donner un an pour réfléchir à un changement aussi important, sinon le risque est grand de la désillusion.