[1D-38] CSA-SD carte scolaire du 6 février 2024

Déclaration du Sgen-CFDT au CSA-SD de l'Isère du 6 février

Avec une démographie en baisse depuis quelques années, et une dotation positive jusqu’à cette année, nous constatons légitimement une amélioration du nombre d’élèves par classe. La dotation négative de cette année ne devrait pas inverser cette tendance. Les choix de ces deux dernières années vont confirmer cette baisse significative du taux d’encadrement. Peut-on pour autant pas s’en satisfaire ? En effet, ces chiffres cachent des difficultés croissantes pour les équipes, et donc pour les élèves.

La constitution de GS/CP ne va pas de soi. Locaux parfois inadaptés, collègues ne souhaitant pas enseigner en maternelle ou en élémentaire et qui ont participé au mouvement en ce sens, en faisant des choix forts. Inquiétude des directrices-eurs quant à la gestion des équipes, et la responsabilité de classes intégrées dans un autre fonctionnement.

Le taux de remplacement, bien qu’étant également en nette amélioration, se fait au prix de contorsions : report ou annulation de formations, multiplication des intervenants dans une même classe, et ne doit pas cacher une grande difficulté des TR pour permettre la continuité des apprentissages. Ce à quoi il faut ajouter le manque de repères pour les élèves, se traduisant souvent par des difficultés, notamment de comportement, pour les élèves, les plus faibles et ceux en inclusion en particulier.

Cette inclusion, telle qu’elle est faite aujourd’hui, devient maltraitante pour tous. Les élèves en situation d’inclusion ne sont pas correctement accompagnés : parfois pas d’AESH malgré la notification, durée d’inclusion trop importante etc. Pour les autres élèves, qui doivent accepter que l’enseignant-e accorde un temps et une énergie importante aux camarades en situation d’inclusion. De plus, ces derniers doivent faire abstraction des troubles engendrés lors des périodes de crises rendant parfois très difficiles les apprentissages. Et bien entendu pour les collègues qui sont en souffrance , car ne pouvant plus exercer leur mission d’enseignement correctement.

Pour le Sgen-CFDT, les effectifs alloués devraient intégrer ces nouvelles données, sans quoi, malgré l’amélioration du taux d’encadrement, tout effort d’amélioration des résultats de nos élèves sera vain, et les conditions de travail de nos collègues continueront de se dégrader. C’est pourquoi, malgré le travail important réalisé par les services, le Sgen-CFDT ne peut pas se satisfaire de ce projet de carte scolaire.