La CAPD s'est tenue le 6 juin, dans une atmosphère plutôt tendue puisque le mouvement s'est fait difficilement cette année. Voici notre déclaration.
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Le mouvement
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La loi de refondation de l’école
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Le dispositif « Plus de maitres que de classes »
Le mouvement
Les mêmes causes provoquant les mêmes effets, nous nous retrouvons cette année dans la même situation que l’an passé, voire une situation dégradée.
Le mouvement se fait avec un outil informatique obsolète, inopérant, inadapté ; cela engendre des erreurs et, comme en 2016, un report de la CAPD.
Heureusement que personne ne communique le projet de mouvement avant la tenue de cette instance !
Nous aurions sincèrement préféré exprimer notre solidarité avec les personnels du bureau des affectations dont nous savons la charge de travail ; mais, après avoir passé des heures et des journées à vérifier péniblement les documents, à y repérer des incohérences et des erreurs, nous tenons à exprimer notre colère face à un travail qui semble avoir été mené avec un certain manque de rigueur et de vérification.
Par ailleurs, on ne peut que regretter que, contrairement à la demande formulée par l’ensemble des délégués du personnel, le médecin de prévention et l’assistante sociale n’aient pas participé au groupe de travail barèmes du 9 mai. Ils nous auraient certainement explicité leurs préconisations sur l’attribution des bonifications. Nous aurions ainsi évité les incompréhensions, les questionnements, les corrections de dernière minute… et les échanges que nous allons encore avoir au cours de cette CAPD sur certaines situations.
Au vu du nombre important de ces situations incompréhensibles ou de ces erreurs restantes, nous nourrissons de sérieux doutes quant à la possibilité pour les 2 280 personnes participant au mouvement de connaître aujourd’hui la décision les concernant.
Les règles de mutation sont restées quasiment inchangées cette année. C’était la volonté de la Directrice académique qui avait souhaité pouvoir ainsi mieux en évaluer les effets.
En 2017, une cinquantaine de personnes de plus qu’en 2016 participe au mouvement. Une première analyse comparative nous amène au constat suivant :
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moins de mutés,
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plus de mutés sur vœu de zone et sur vœu départemental imposé,
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moins de mutés sur un des trois premiers vœux,
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plus de mutés sur un des vœux de rang 26 à 30.
Une situation plutôt dégradée donc.
La loi de refondation de l’école
Quelques mots maintenant qui relèveraient plus du CTSD et du CDEN, mais dont nous ne voulons pas faire l’économie lors de cette CAPD placée entre les changements à la tête de l’Etat et du ministère de l’Education nationale et les élections législatives.
Sur les questions éducatives la loi de Refondation de l’école de 2013 a ouvert de nombreux chantiers pour permettre la réussite de tous les élèves. Or le temps de l’éducation est un temps long et rien ne serait plus préjudiciable au système éducatif que leur remise en cause complète et brutale.
La réforme des rythmes scolaires est un de ces chantiers.
Le Sgen-CFDT rappelle d’abord que, s’il était demandeur d’une réforme globale des rythmes de l’enfant, ce qui a été mis en place ne correspondait pas à son projet.
Le passage à une semaine de quatre jours et demi a eu un effet bénéfique de déconcentration de la journée scolaire, mais celui-ci est resté limité, et pas toujours immédiatement perceptible. Pour être pleinement cohérent avec les intentions initiales et atteindre les buts qu’on s’était donnés, il aurait fallu interroger également la répartition et surtout le volume des heures de classe sur l’année. Mais cela supposait d’être bien plus avancé sur la construction de l’accueil périscolaire qu’on ne l’était alors. De ce point de vue, la réforme des rythmes scolaires a souffert de n’être pas assez anticipée. Elle a pu paraître si chaotique qu’il pourrait paraître sage de refermer le dossier pour longtemps.
Pour le Sgen-CFDT, il n’y aurait au contraire rien de pire que de rester au milieu du gué voire de revenir à une semaine de quatre jours qu’aucun pays européen ne pratique. Ce serait ouvrir la boîte de Pandore de la multiplication de demandes contraires à l’intérêt de l’enfant et d’une grande désorganisation.
Le Sgen-CFDT avec la CFDT demande le développement d’un accueil périscolaire de qualité, ce qui suppose un engagement plus grand des collectivités territoriales, avec notamment de la formation pour les intervenants (il y a d’ailleurs là un gisement d’emplois locaux prometteurs pour l’avenir). Cela permettra de poser enfin la question du temps de l’enfant dans sa globalité et sa continuité, et plus particulièrement de différencier le temps de classe selon l’âge et selon les besoins. Avec à la clé une vraie déconcentration de la journée scolaire et un allègement du temps de face-à-face des enseignants avec la classe entière.
Le dispositif « Plus de maitres que de classes »
Une autre mesure importante pour la réussite de tous les élèves : le dispositif « plus de maîtres que de classes ».
Pour le Sgen-CFDT, l’idée d’avoir des maîtres supplémentaires pour travailler autrement n’est pas nouvelle. Dès 1977, le Sgen-CFDT adopte au congrès de Grenoble une résolution visant à mettre en œuvre de nouvelles pratiques pédagogiques fondée sur la présence de « maîtres Plus » dans les écoles.
Le dispositif « plus de maîtres que de classes » – PMQC – introduit par la loi de Refondation est une mise en œuvre de ce principe, principalement dans les écoles REP et REP+.
Le Sgen-CFDT soutient le dispositif PMQC et demande, non seulement son maintien, mais son développement car ses effets sur les conditions d’apprentissage des élèves, sur la manière de travailler en équipe des professeur.e.s des écoles semblent positifs.