VDHA, VSST le Sgen-CFDT agit

Le sujet sensible des violences sexistes et sexuelles est un sujet crucial pour les conditions de travail des femmes. Nous sommes actifs sur le sujet.

Une réalité, une évolution culturelle très lente

Les phénomènes de violences, discriminations, harcèlement et agissements sexistes (VDHA) sont évidemment présents entre personnels de l’éducation nationale.

Bien que ces phénomènes soient importants dans les orientations ministérielles en santé, sécurité et condition de travail (OSM : orientations stratégiques ministérielles) depuis de nombreuses années, l’administration peine à mettre en place les éléments nécessaires à une évolution, et notamment à une vraie protection des femmes en matière de violences sexistes et sexuelles (VSST).

Ces orientations sont notamment basées sur le décret suivant : arrêté du 31/07/23

Parmi les éléments nécessaires à une évolution positive :

  • Des procédures d’écoute et de recueil efficientes.  La cellule d’écoute existante dans l’académie doit être renforcée par une procédure de recueillement par mail, cadrée par le décret cité ci-dessus.
  • Un préalable culturel non négociable : croire la parole des femmes. Malgré les mouvements sociétaux de ces dernières années, ce point reste crucial. Notamment lorsqu’il concerne un supérieur hiérarchique, l’administration doit sortir du soutien automatique à ce dernier.
  • La question de la protection : ce sont bien les agresseurs qui doivent être éloignés du lieu de travail, et non la victime. La victime doit pouvoir déclarer un accident de service dans le cadre d’une agression sexiste ou sexuelle.

La question de la présomption d’innocence.

Certain-es en lisant ces lignes, se posent certainement la question de la présomption d’innocence, du fameux parole contre parole. S’il y a bien une chose que nous avons appris durant notre formation sur ces sujets, c’est qu’il faut en finir avec le « parole contre parole ». La souffrance engendrée par une telle agression est réelle, et elle peut être objectivée : symptômes constatés par un médecin, témoignages des collègues ou de la famille ou des amis sont autant de traces que ne peut pas fournir un agresseur et qui témoignent de cette souffrance.

Notre action

Certes quelques progrès sont notés. La cellule d’écoute, à notre demande, est enfin depuis quelques mois plus visibles sur le site PIA.

Un personnel a été recruté à temps plein par le rectorat sur la question de l’égalité femme/homme.

Un groupe de travail regroupant des personnels référents a été mis en place et s’est réuni pour plancher sur le sujet.

Des élu-es dont plusieurs du Sgen-CFDT-éducation de Grenoble ont pu bénéficier d’une formation de trois jours dans le cadre de leurs mandats en formation spécialisée en santé, sécurité et condition de travail.

Dans les instances et groupes de travail, nous ne cessons d’insister pour que le sujet avance et qu’enfin les femmes victimes osent parler, et que leurs conditions de travail soient normalisées de ce côté là.

Si vous avez besoin d’aide sur le sujet, contactez la cellule d’écoute, et contactez-nous.