Mercredi 15 février s'est tenue la deuxième réunion de concertation autour de la revalorisation socle. Le ministère a pris en compte nos revendications. Il a présenté de nouvelles propositions. Pour le Sgen-CFDT, elles vont dans le bon sens mais demeurent insuffisantes.
Lors de la première séance de concertation autour de la revalorisation dite « socle » le Sgen-CFDT avait eu l’occasion de formuler ses revendications. Suite à cela et aux discussions bilatérales avec les organisations syndicales, le ministère a formulé une autre proposition.
Augmentation de l’ISOE/ISAE et des indemnités fonctionnelles
Indiscutablement, le ministère a entendu notre revendication d’une revalorisation pour toutes et tous de manière inconditionnelle avec la hausse de l’Isoe/Isae/IS mais nous sommes encore loin du compte.
L’alignement de l’ISAE sur la part fixe de l’ISOE est une première étape positive vers l’égalité salariale pour une même profession.
Pour le Sgen-CFDT, la revalorisation socle annoncée ne saurait être un solde de tout compte. Nous revendiquons des perspectives salariales plus importantes pour une remise à niveau salariale progressive.
Pour le Sgen-CFDT, la revalorisation doit s’effectuer dans une logique pluriannuelle afin de mieux rémunérer l’ensemble des missions effectuées par les personnels enseignants, CPE, PsyEN.
Déroulements de carrière et reclassement
En ce qui concerne le relèvement du taux de passage à la hors classe, la mesure va dans le bon sens. Toutefois il s’agit d’une revalorisation différée et non d’une revalorisation immédiate qui réponde aux besoins de reconnaissance et à la perte de pouvoir d’achat du fait de l’inflation et du décrochage salarial effectif depuis des décennies.
S’agissant de l’accès à la classe exceptionnelle, les projections de promotion avec la limitation à 10% de l’effectif du corps engendrerait une baisse drastique des promotions en 2024. Augmenter le taux de promotion est donc la bonne solution mais le Sgen-CFDT estime que c’est une solution provisoire qui ne règle rien sur le fond. Vouloir abaisser la durée des fonctions à 5 ans sans bilan préalable des promotions et sans étude d’impact serait hasardeux.
Sur l’amélioration des reclassements, le Sgen-CFDT a demandé une rétroactivité partielle pour éviter un « effet de seuil » préjudiciable aux lauréats des sessions antérieures récentes. Le ministère a pris note sans toutefois prendre le moindre engagement en ce sens.
Les propositions ministérielles pour la revalorisation socle
– porter l’Isoe et l’Isae à 2000 € bruts annuels soit une augmentation de 744 € bruts pour l’Isoe et 800 € bruts pour l’Isae (respectivement 673 € et 724 € nets)
– revalorisation de manière identique des indemnités versées aux Psy-EN, CPE et documentalistes
– maintien de l’augmentation prévue dans le scénario initial de la prime d’attractivité pour les 6 premiers échelons, moindre augmentation ensuite du fait de la hausse de l’Isoe/Isae.
– Versement de la prime d’attractivité aux stagiaires quelle que soit leur quotité de service (à mi-temps ou à temps complet)
– Augmentation du nombre de promotions à la hors classe (+15200 jusque 2025)
– Augmentation du contingent de promotion à la classe exceptionnelle et proposition d’abaisser la durée des fonctions éligibles à 5 ans (6 actuellement).
– Fin de la limitation d’accès à l’échelon spécial qui devient un échelon comme les autres
– Amélioration du reclassement pour les lauréats des concours externes ou internes et amélioration de la reprise des services de contractuel (50% actuellement) et suppression de la clause de continuité
– Augmentation de la rémunération des contractuel.le.s
En conclusion : un volet socle toujours insuffisant
Le ministère a clairement laissé entendre que cette dernière proposition constituait la revalorisation inconditionnelle des rémunérations enseignantes à articuler avec le volet dit »pacte ».
Pour le Sgen-CFDT, même si cette nouvelle mouture est plus avantageuse que les 2 premiers scénarios présentés, elle ne répond que très partiellement aux attentes des collègues.
Le Sgen-CFDT continue de revendiquer une loi de programmation pluriannuelle, seule mesure capable de répondre aux fortes attentes des collègues d’une remise à niveau salariale significative. La revalorisation doit concerner tous les personnels et de manière inconditionnelle.