Mise en oeuvre du déconfinement dans les services déconcentré – 1 –

Un premier groupe de travail s'est réuni le 16 avril pour aborder la question de la mise en oeuvre du déconfinement dans les services déconcentrés. En voici un compte-rendu.

Les représentants des personnels ont été réunis en groupe de travail issu du CTSA le jeudi 16 avril sur la question de la mise en œuvre du déconfinement dans les services déconcentrés. Un protocole national sera communiqué d’ici une dizaine de jours. D’ici là nous devons réfléchir ensemble aux problématiques soulevées par le déconfinement et son impact sur l’organisation du travail et des locaux.

Le Sgen-cfdt pense qu’il ne faut pas précipiter la reprise et que la sortie du déconfinement exige des garanties préalables indispensables pour assurer la santé et la sécurité des personnels.

Sur la question de l’équipement informatique

Les efforts entrepris se poursuivent : 30 PC portables ont été commandés mais n’ont pas encore été réceptionnés. 60 PC fixes avec écrans ont été récupérés et vont être déployés auprès des personnels non équipés identifiés comme devant assurer des missions prioritaires, ce qui permettra de desserrer la pression qui pèse sur certains services ou agents.

Sur la question du retour dans les locaux

La secrétaire générale a indiqué que les locaux du rectorat n’étaient pas dimensionnés pour accueillir les personnels de façon satisfaisante à notre retour et qu’elle envisage donc une reprise progressive, par roulement : Ceux qui ne sont pas équipés pourraient revenir en priorité. Les « télétravailleurs » pourraient continuer sur cette modalité à raison de 3 jours par semaine, avec la possibilité de revenir sur site 1 jour ou 2 pour garder le lien avec les équipes et réduire le risque d’isolement. Les mesures permettant aux personnels d’être auprès de leurs enfants de moins de 16 ans seront a priori maintenues.

Mme Jannick CHRETIEN a indiqué qu’on ne reprendra pas si les conditions d’hygiène ne sont pas réunies et envisage de faire appel à des sociétés spécialisées dans la désinfection qui pourraient intervenir avant la reprise.

Sur la question de l’accueil des usagers

La secrétaire générale d’académie n’exclut pas de mettre en place un relais téléphonique renforcé plutôt qu’un accueil physique des usagers. Si la nécessité d’être en contact direct avec les services (RH ou médecin de prévention par exemple), des rendez-vous seront organisés dans le respect des règles d’hygiène. Les points d’accueil pourront être équipés de plaques de protection en plexiglas, et un fléchage pourra être mis en place pour favoriser des conditions d’accueil optimale.

Sur la question des congés

Mme Jannick CHRETIEN fait appel à notre sens civique et ne sait pas si elle pourra accorder des congés après le 11 mai.

Car derrière l’ordonnance du 15 avril et la question des congés pendant cette période de confinement, c’est la charge de de travail et la question des congés d’été qui se cache. Le Sgen-CFDT dénonce une ordonnance injuste.

Sur la question du reste à faire

Le Sgen-cfdt a indiqué que des missions devaient être différées (comme les avancements de grade par exemple) et qu’il était important de communiquer avec les agents à ce sujet. Le DRH est d’accord sur le principe. Le ministère travaille sur l’allègement de certaines procédures, des réflexions sont actuellement menées dans ce sens. Par exemple, pour les enseignants du 1er et 2nd degré, les tableaux d’avancement ne seront pas demandés avant le 31 août. La secrétaire générale d’académie propose qu’un travail de réflexion soit mené dans chaque division sur ce qui doit être priorisé et qu’un protocole par division soit élaboré et transmis à chacun. Cependant, tous les actes de gestion ne dépendent pas de l’académie. Certains arbitrages seront rendus par la DGRH du ministère.

Sur la question des renforts

Le Sgen-cfdt revendique les moyens nécessaires à la reprise. Sans ces moyens, il n’y aura pas de reprise qui tienne. Nous avons donc demandé que des recrutements soient organisés pour renforcer les équipes en tension. La secrétaire générale ne l’exclut pas mais priorise dans un premier temps la solidarité entre division ou au sein d’une même division, dans le cadre du volontariat. Le Sgen-Cfdt n’y est pas opposé. Nous devons plus que jamais faire appel à notre sens civique, contribuer à l’effort collectif et faire preuve de solidarité, mais si et seulement si notre charge de travail nous le permet. Le pourra-t-on ? Nous devons faire face à de nombreuses incertitudes dues au manque de perspectives concrètes.

Le Sgen-cfdt a rappelé qu’en temps « normal », à la même période, de nombreux services commencent déjà à atteindre des pics d’activité qui nécessitent des renforts. Le confinement et son impact sur l’organisation du travail ont pour conséquence accroître encore plus la charge de travail sur des équipes réduites. Nous ne pourrons donc pas faire l’économie de renfort en personnels, même si le volontariat solidaire est mis en œuvre. (A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels !)

C’est ce qu’a écrit le Sgen-CFDT à Jean-Michel Blanquer.

Sur la question des heures supplémentaires et des astreintes/permanences

Le Sgen-cfdt demande que les heures supplémentaires soient rémunérées car elles seront difficilement récupérables.

Nous demandons également que le montant des astreintes/permanences soit revu à la hausse afin de rémunérer le travail réalisé à sa juste valeur, d’autant plus qu’elles pèsent sur un nombre réduit de personnes.

La secrétaire générale a contourné ces 2 problématiques en répondant que le ministère est en train d’étudier la question de la mise en place d’une prime ou indemnité spécifique qui pourrait être versée aux agents fortement mobilisés pendant la crise. Le DRH n’a pas répondu sur la question de la réévaluation des astreintes-permanences mais a indiqué que le recours à ce dispositif de rémunération est possible.

Pour plus de précisions sur le cadre réglementaire des astreintes-permanences, contactez-nous .Mettre un lien vers un article

Nous serons de nouveau réunis aux alentours du 4 mai pour discuter plus concrètement des conditions de la reprise.