Médecine scolaire : une urgence à faire entendre.

Projet de Loi 4D, situation sanitaire, situations de stress et de détresses psychologiques accrues... autant de sujets qui pèsent lourds sur les épaules de tous les personnels des service de médecine scolaire. Des urgences reconnues dans le discours mais dans les faits non prises en charge.

Depuis le début de l’année 2021, la question du transfert de la médecine scolaire aux départements fait couler beaucoup d’encre.
On a cru un temps que le projet de loi dit « 4D » ne serait pas présenté au parlement. Un article du journal « Le Monde » en date du 23 février indique le contraire.
Le projet de loi est à nouveau sur les rails mais les arbitrages rendus par le premier ministre excluent le transfert de la médecine scolaire aux départements.
Pour le Sgen-CFDT c’est une bonne nouvelle puisqu’il avait écrit en ce sens au premier ministre. Dans ce courrier, le Sgen-CFDT souligne aussi qu’en matière de médecine scolaire la réflexion sur les missions et les moyens de les mettre en œuvre doit avoir lieu sans délais.

Prendre en charge le stress et les détresses psychologiques.

Dans le même temps, le ministère de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports publie une circulaire pour l' »amélioration du repérage, de l’orientation et de la prise en charge des élèves en situation de stress, de détresse psychologique ou en danger ».

En cette période ou la crise sanitaire provoque de nombreuses difficultés dans la vie des élèves, de leur famille comme des personnels, ce texte est bienvenu.
De nombreux personnels sont en effet témoins d’une forte augmentation des situations de détresse, de tensions accrues, de violence.
Les adolescents sont particulièrement touchés. Le plus grand temps passé à domicile, et le manque de celui consacré aux amis, aux relations sociales, le manque de sport…. de lieux « échappatoires » ne sont pas sans conséquences.
L’ensemble de la communauté éducative est mobilisée pour répondre à ces situations.
C’est particulièrement le cas des personnels de santé et de service social. Il sont sur tous les fronts. Bon nombre d’entre eux effectuent de nombreuses heures supplémentaires.
Or, ces professionnels,  les plus concernés, ne sont pas en nombre suffisant.

D’autre part, si ce texte est bienvenu, une fois encore, à notre connaissance, il n’a pas fait l’objet d’échanges avec les personnels concernés et aucun moyen supplémentaire n’est attribué.

Une urgence à prendre en compte.

La situation des personnels  infirmier·e·s, psychologues de l’Éducation nationale, assistant·e·s de service social, médecins s’est dégradée. En période de crise sanitaire cela est renforcé et d’autant plus criant.
Or, l’Etat n’assume pas les manques et les problèmes. On assiste à des débats où chacun se renvoie la balle du « où placer qui » sans que personne ne s’empare vraiment des sujets urgents.

Il y a urgence et les personnels attendent des réponses.

C’est pourquoi, le Sgen-CFDT demande une audience à la DGESCO et à la DGRH du ministère de l’Edcuation Nationale.

Le Sgen-CFDT demande…

Le Sgen-CFDT porte depuis de nombreux un ensemble de revendications qu’il relaie à chaque fois qu’il le peut.

  • Il faut mieux reconnaître les personnels. Cela passe notamment par revaloriser les rémunérations, pour éviter les départs et les postes vacants (en particulier chez les médecins scolaires).
  • Améliorer les conditions de travail : il faut prioriser ce qui est a effectuer parmi toutes les missions.
  • Il faut une politique de recrutement volontariste pour faire face à la charge de travail, aux missions accrues.
  • Mettre en place un pôle de compétence spécifique doté des moyens nécessaires pour s’organiser réellement en collectif de travail.