Après la journée de mobilisation, continuer à revendiquer

Le 10 octobre 2017, nous étions en grève, dans la rue pour affirmer que les fonctionnaires sont une richesse et non un coût, revendiquer pour notre pouvoir d'achat et pour avoir les moyens d'effectuer nos missions, et améliorer nos conditions de travail.

A Grenoble et jusqu’à Paris, le Sgen-CFDT de l’académie de Grenoble était dans les manifestations.

sgen grenoble a paris  sgen grenoble à grenoble

La mobilisation de cette journée fonction publique a été réussie. Elle permet de donner un appui solide aux représentants syndicaux qui participeront à la négociation salariale du lundi 16 octobre.

La CFDT fonctions publiques compte bien y peser pour défendre les points suivants. Elle appelle le gouvernement à entendre ses propositions !

Pour des négociations salariales annuelles et triennales

Pour mémoire, la revalorisation des grilles amorcée avec le protocole PPCR se doublait d’un engagement à mener régulièrement des négociations salariales. Ces négociations sont indispensables pour maintenir, et même améliorer sur le long terme, la cohérence des carrières. Des négociations triennales auraient vocation à proposer les orientations en termes d’évolution des rémunérations et des carrières.  Pour la CFDT Fonctions publiques, il est temps que le travail, que l’investissement professionnel, que l’apport à la richesse et à la cohésion nationale de l’ensemble des agents publics – fonctionnaires et contractuels – soient reconnus.
Une négociation annuelle permettrait de dresser un bilan d’étape de la mise en œuvre des mesures triennales. Elle définirait les éventuelles mesures d’ajustement au regard des principaux indicateurs macro-économiques (taux d’inflation, croissance du PIB, évolution des salaires…). Ces négociations triennales et annuelles s’appuieraient notamment sur les données statistiques relatives à l’évolution des rémunérations.
Une négociation salariale s’est tenue au printemps 2016. Elle a été l’occasion de mettre fin au gel de la valeur du point d’indice : +0,6% au 1er juillet 2016 et +0,6% au 1er février 2017.
Dès le mois de juin 2017, le nouveau Gouvernement a annoncé le gel de la valeur du point pour 2018. La CFDT a immédiatement réagi pour dénoncer cette mesure, tant sur le fond que sur la forme. Nous demandons au gouvernement de mettre en œuvre une négociation triennale, qui donne de la perspective aux agents pour une amélioration de leur pouvoir d’achat.

 

Le gouvernement doit respecter ses engagements

C.S.G

Dans sa lettre ouverte aux agents publics, le candidat à l’élection présidentielle Emmanuel Macron promettait : «J’augmenterai votre pouvoir d’achat comme celui des salariés des entreprises ». Aujourd’hui que les propositions du Gouvernement sont connues pour les fonctionnaires et les agents publics, on sait que la hausse de la CSG sera bien effective, mais sans gain de pouvoir d’achat. Et même pire : le dispositif de compensation envisagé sera de fait dégressif puisqu’il ne sera calculé qu’une fois pour toute la carrière sans être jamais réévalué.

Parcours Pro Carrières Rémunérations

Lors de la réunion du Conseil commun de la Fonction publique du 10 juillet dernier, le Ministre de l’Action et des Comptes Publics a annoncé que : « la situation des finances publiques oblige à nous interroger sur le calendrier de mise en œuvre du protocole et de l’étalement de sa montée en charge ». Il a ensuite précisé que ce serait un sujet de discussion. Pour la CFDT, une telle déclaration est une triple remise en cause. La première relève d’abord du respect dû aux agents publics dans leur ensemble, de leurs carrières, de la reconnaissance de leurs qualifications et de leur engagement dans l’exercice quotidien de leurs missions au service de l’intérêt général. La deuxième touche à leur pouvoir d’achat dont une nouvelle dégradation viendrait confirmer ce que les agents mesurent au quotidien dans leurs conditions de vie. La troisième procède du dialogue social lui-même et du respect de la parole de l’État. En effet, les mesures PPCR résultent d’un long processus de concertations puis de négociations.

Assurer la mise en œuvre des dispositifs déjà actés

Gipa

Cette indemnité, instaurée en 2008, résulte d’une comparaison entre l’évolution du traitement indiciaire brut et celle de l’indice des prix à la consommation sur une période de référence de quatre ans. Si le traitement indiciaire brut (TIB) effectivement perçu par l’agent au terme de la période a évolué moins vite que l’inflation, un montant indemnitaire brut équivalent à la perte de pouvoir d’achat est versé à chaque agent concerné. Si la GIPA est reconduite systématiquement depuis sa création, le texte n’est toujours pas paru pour sa mise en œuvre en 2017. La CFDT le revendique. Ne pas publier le texte, c’est se priver de la mesure de la réalité. Et c’est priver les agents, dont la carrière a  stagné, de toute compensation de leurs éventuelles pertes de pouvoir d’achat.

Indemnité kilométrique vélo.

Le décret instaurant la possibilité pour les employeurs de verser une indemnité kilométrique « vélo » aux agents qui utiliseraient ce moyen de transport sur tout ou partie du trajet domicile-travail a été adopté lors du Conseil commun du 6 avril 2017. Mais à ce jour, le texte n’est toujours pas publié !

Protection sociale complémentaire.

La participation financière des employeurs publics à la protection sociale complémentaire des agents est un chantier nouveau à ouvrir. En effet, les agents publics ne doivent plus être tenus à l’écart de la participation financière significative de leurs employeurs à leur complémentaire santé et prévoyance. C’est pourquoi, la CFDT demande au Gouvernement d’ouvrir une négociation. Celle-ci devra s’appuyer sur la base d’un bilan aussi bien quantitatif que qualitatif. Il n’est plus acceptable que nombre d’agents soient en situation de précarité suite à des maladies. Il n’est pas plus admissible qu’ils renoncent aux soins parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer une mutuelle.

Et toujours des revendications non satisfaites !

Astreintes et travail de nuit

Les indemnités qui visent à compenser des conditions particulières d’exercice doivent être revalorisées. Cela est particulièrement attendu pour les astreintes et le travail de nuit.

Frais de missions

Depuis plus de dix ans, les frais de mission et les remboursements des frais kilométriques pour l‘usage du véhicule personnel dans le cadre des missions n’ont pas été réévalués ! Il est inadmissible que les agents ne puissent pas se déplacer pour des raisons professionnelles dans des conditions correctes !