Gestion sanitaire, conditions de travail Rentrée 2021: on est loin du « quoi qu’il en coûte »!

Déclaration liminaire du Sgen-CFDT au Comité Technique Académique du 18 janvier 2021

Madame la Rectrice, Mesdames et Messieurs les membres du CTA,

Décidément, s’il nous restait quelques doutes, la communication ministérielle l’a définitivement emporté sur toute volonté d’une politique éducative à la fois sérieuse et ambitieuse.

Nous sommes si loin aujourd’hui du « quoi qu’il en coûte » pourtant affirmé par le Président de la République le 16 mars 2020.

La suppression de 160 postes dans le second degré est inquiétante et ce malgré la dissimulation derrière la transformation d’une partie en HSA. Ce choix a un goût amer de déjà-vu dont nous connaissons par avance les conséquences délétères : aggravation des risques psycho-sociaux alors que fatigue et épuisement professionnels sont déjà élevés, accroissement des inégalités femmes hommes, contradiction avec l’objectif de permettre, faciliter, reconnaître la coopération entre les enseignant·e·es et plus largement entre les personnels. Ce seront des élèves sans professeur au moment où certains établissements se voient refuser un abondement des heures de Remplacement de Courte Durée pourtant importantes dans les conditions sanitaires actuelles.

Un solde nul concernant les personnels administratifs en EPLE et les CPE, devrions-nous nous en satisfaire ?

Cela concerne des personnels pourtant indispensables au bon fonctionnement des établissements, à l’accompagnement de tous les personnels et des élèves. C’est pourquoi nous utilisons l’expression qui est un constat partagé, même le ministre l’a admis : nous sommes sous-administrés et ce choix aujourd’hui encore de ne pas renforcer les effectifs des personnels administratifs, d’éducation, sociaux et de santé est une lourde erreur.

Impossible de ne pas évoquer la situation sanitaire et les dernières annonces. Le Sgen-CFDT partage la préoccupation du maintien de l’ouverture des écoles et établissements. Mais cette ouverture n’est possible qu’en protégeant élèves et personnels. Quoi qu’il en coûte, au risque de nous répéter. Il est nécessaire, d’une part d’anticiper les différents scenarii, d’autre part d’assurer une réelle protection renforcée, qui passe par le recrutement de personnels supplémentaires. Tels que les candidats au concours inscrits sur listes supplémentaires, et des emplois d’AED, afin de permettre la mise en œuvre des protocoles, les fonctionnements en groupe et les remplacements. Cette protection renforcée passe aussi par des campagnes de tests dans les écoles et établissements, et un accès à la vaccination facilité.

Nous demandons à nouveau avec force l’annulation des épreuves de spécialités de mi-mars. Comment peut-on à la fois maintenir le fonctionnement hybride des lycées, et faire revenir les élèves de Terminale en présentiel total ?

C’est intenable, et pourtant ce sont les injonctions contradictoires du ministre, qui met ainsi les chefs d’établissements et les équipes éducatives face au dilemme de devoir choisir entre sécurité sanitaire et préparation à l’examen.

Pour aller plus loin: CTA du 18/01/21, Rentrée 2021