Profession Éducation, le mensuel du Sgen-CFDT, publie un dossier sur l'éducation populaire dans son numéro de février 2016. Pour aller plus loin, des références sitographiques et bibliographiques...
L’éducation populaire, une longue histoire
Le rapport de Condorcet d’avril 1792, intitulé « L’Organisation générale de l’instruction publique », est à l’origine du mouvement d’éducation populaire qu’il est bien difficile de définir, aujourd’hui encore. À travers deux axes : « l’instruction nationale et universelle pour tous les citoyens » et « l’instruction pendant toute la durée de la vie », Condorcet introduit la valeur civique et sociale de l’éducation, en proposant d’apporter à tous les citoyens l’instruction et le bienêtre nécessaires pour participer activement à la vie de la société, et « établir entre les citoyens une égalité de fait ». Les valeurs de l’éducation populaire se sont transmises au rythme des grands événements de l’Histoire et de l’évolution du système éducatif, mais les mouvements d’éducation populaire – qu’ils soient laïcs ou chrétiens sociaux –, ont été relancés sous le Front populaire par Jean Zay et Léo Lagrange, avec une nouvelle impulsion après la Résistance. De manière non exhaustive, parmi les principales organisations qui ont forgé ces valeurs, nous trouvons la Ligue de l’enseignement, la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), les Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active (Ceméa) et les Francas.
Des pratiques très diversifiées
Les missions de l’éducation populaire, souvent assimilées aux activités complémentaires de l’École, offrent des champs d’action qui s’inscrivent dans des pratiques très diversifiées. Elles sont le fruit d’une lutte sociale pour l’émancipation de tous, et doivent être conduites dans un véritable partenariat avec les élus.
Comme l’écrivait Benigno Cacérès en 1964 dans son ouvrage Histoire de l’éducation populaire : « en ce temps où chacun de nous s’interroge sur les structures qui permettraient à notre pays de vivre une véritable démocratie, il n’est point utopique de croire que forme les hommes pour les rendre plus conscients, c’est-à-dire plus libres, est sans doute un des moyens efficaces de préparer la société de demain ». Étonnamment actuel.
POUR ALLER PLUS LOIN
Notre dossier complet, avec l’article « Les pouvoirs publics doivent renouveler leur confiance envers l’action de l’éducation populaire » et l’interview de Frédéric Cuignet : « Les moyens engagés par le ministère sont ridules face à l’enjeu ».
Sans vouloir prétendre à l’exhaustivité, quelques liens pour explorer le sujet :
SITOGRAPHIE
Un site militant personnel, le site d’Adeline de Lepinay : Éducation Populaire et Transformation sociale
Un site ouvert à l’occasion des 60 ans des MJC
Sites institutionnels :
L’INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire)
Les principales Fédérations de l’Éducation Populaire :
Mouvements de jeunesse :
Eclaireurs et Eclaireuses de France
BIBLIOGRAPHIE
Jean-Marie Mignon, Une histoire de l’Éducation populaire, Paris, La Découverte, 2007 [Un résumé]
Geneviève Poujol, Éducation populaire, une histoire française, in Revue Hermès, « Peuples, Populisme, Populaire », n° 42 (2005)
Sur le site du CEDIAS, Éducation populaire : disparition ou mutation ? in Vie sociale, n° 4 (2009).
et pour rire un peu… mais c’est sérieux, une « conférence gesticulée » de Franck Lepage