AESH: enquête nationale et audience du 23 mai

Le Sgen-CFDT lance une enquête pour mieux porter les revendications des AESH. Localement, le Sgen-CFDT a participé au rassemblement intersyndical et à l'audience le 23 mai au Rectorat de Grenoble. Compte-rendu.

-> Remplir l’enquête nationale sur les conditions de travail des AESH et AED (rémunération, heures de fractionnement, compensation de la CSG).

Jeudi 23 mai un rassemblement était organisé devant le rectorat de Grenoble.

Une délégation (Sgen-CFDT, FSU, Sud, CGT, PAS, FO) de 8 personnes dont 3 AESH a été reçue par M. MEISS Directeur de cabinet de la Rectrice, Mme HAGOPIAN Secrétaire générale adjointe et M.DELETOILE Chef de la DIPERA.

Les premiers échanges ont porté sur le fait que la restitution sur les AESH dans le cadre de la concertation « Ensemble pour une école inclusive » ne soit publiée que sur le site du Secrétariat d’État chargé des Personnes handicapées et pas sur celui du Ministère de l’Education nationale. Les AESH entendaient pointer par là le manque de reconnaissance qu’ils et elles ressentent.

Le Directeur de cabinet a répondu qu’il n’y avait qu’un gouvernement, que peu importait les sites, que l’important était les actions mises en œuvre.

Au sujet des PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés), la délégation a fait part de ses inquiétudes : la dissociation AESH-élève qui fait craindre une dégradation de la relation, la baisse des notifications individuelles au profit des notifications mutualisées, l’instauration d’un AESH référent vécue comme un nouvel échelon « hiérarchique », etc.

Pour le Directeur de cabinet, l’enjeu majeur c’est faire réussir mieux les élèves. Il s’agit d’inverser la problématique : que l’enfant n’attende pas l’AESH, mais que l’AESH soit là quand l’enfant est notifié. Il argumente que la nécessité de coordonner est structurelle.

La Secrétaire générale adjointe précise que les Dasen ont de la souplesse pour organiser les PIALS dans leurs départements. Il y aura des moyens supplémentaires. On va recruter des AESH dès juillet qui seront affecté.e.s aux zones correspondant aux PIAL. Leur formation initiale pourrait se faire en juillet… si on a les formateurs. Selon elle, le PIAL facilitera le remplacement des AESH absent.e.s.

Le Sgen-CFDT doute que cette réorganisation règle d’un coup toutes les difficultés actuelles et que les moyens soient à la hauteur des besoins et des attentes.

Concernant la rémunération, le Chef de la DIPERA confirme que la revalorisation suite à l’augmentation de SMIC de janvier va se faire (comme à chaque fois que le SMIC est augmenté).

La revalorisation en lien avec la prise en compte de l’ancienneté va enfin se faire, en août. Mais nous n’avons pas pu savoir s’il y aura rétroactivité ou pas !

Sur les non-renouvellements de contrat considérés comme des démissions, le flou persiste : la faute à Pôle Emploi ou la faute à l’employeur qui coche la mauvaise case ?

Certaines AESH de l’Isère ont fait des heures en trop cette année (21 heures au lieu des 20 stipulées dans la circulaire), elles ont 18 heures à récupérer. Elles craignent que l’organisation des récupérations soit compliquée, elles demandent que des journées soient « banalisées » pour cela d’ici la fin de l’année scolaire. Le Directeur de cabinet a pris note de cette question.

La Secrétaire générale adjointe a promis que le remboursement des frais de déplacement allait se faire, qu’il y a peu de cas y ouvrant droit, qu’il y a un travail à faire dans chaque département de validation des emplois du temps, et qu’il y aura rétroactivité pour les frais de déplacement.