Situation sanitaire et tests dans l’Académie de Grenoble

Compte-rendu de l'intersyndicale du 23 février 2021 avec la Rectrice, à laquelle le Sgen-CFDT a participé.

La Rectrice de Grenoble a fait un point sur la situation sanitaire avec les organisations syndicales représentées au CTA (FSU, Sgen-CFDT, UNSA, FO), après avoir échangé avec les représentants des Personnels de direction (dont le Sgen-CFDT). Elle a insisté sur la volonté d’assurer la sécurité des élèves et des personnels, évidemment partagée par tous. Elle estime que lorsque le protocole est plus strict, ce n’est pas parce qu’il y aurait plus de cas, c’est pour mieux protéger et éviter la propagation du virus.

Campagnes de tests

Plusieurs campagnes en parallèle:

  • tests salivaires: en priorité pour le 1er degré, car ces tests sont plus adaptés aux enfants. L’objectif affiché nationalement est de 55000 tests dès cette semaine pour la zone A. Dans l’académie, un panel de 10 écoles et établissements, couvrant le territoire et les différents types d’établissements, sera testé tous les 15 jours, pour un suivi de la situation. Les tests salivaires devraient être mieux acceptés que les tests nasopharyngés. Les résultats seront disponibles en 24h. Début prévu: jeudi 25/02. Il y a un travail avec l’ARS (agence régionale de santé) pour identifier des médiateurs LAC (nouvel acronyme: Lutte Anti-Covid, peuvent être des étudiants en santé, des agents de protection civile) afin d’accompagner la campagne et le contact-tracing. Stratégie: d’abord sur ce panel, ensuite en fonction de la circulation du virus et des variants. Actuellement il y a peu de circulation des variants dans notre académie.
  • tests antigéniques: déployés en cas de cluster.
  • tests PCR en lycée mis en place par la Région: campagne de 2 semaines à partir de la semaine suivante, dans les lycées volontaires.

Les demandes du Sgen-CFDT

Nous partageons la volonté de maintenir les écoles et établissements ouverts, mais pour le Sgen-CFDT cela passe par une organisation différente.

Notamment la diminution de la jauge en collège n’a pas été assez utilisée. Nous pointons également les difficultés engendrées par les modifications tardives de protocole.

  • Masques: les difficultés persistent (nombre insuffisant, étalement de l’approvisionnement, taille inadaptée), en pratique les collègues se sont trop souvent résolus à s’équiper par eux-mêmes.

-> Réponse Rectorat: Le ministère et les services de la DSDEN font le maximum pour le réapprovisionnement et l’anticipation des livraisons. C’est vrai qu’il y a eu des ratés, des modèles de masques ont dû être renvoyés.

  • EPS: quelles perspectives pour les Professeurs d’EPS qui ont déjà largement montré leur adaptabilité?

-> Pas vraiment de réponse du Rectorat, si ce n’est que « tout a été tenté pour ne pas en arriver à l’interdiction de l’EPS en lieu fermé », mais que ça n’a finalement pas été possible.

  • Cantines scolaires : C’est souvent le point de difficulté pour adapter l’accueil des élèves. Quels liens avec les collectivités territoriales pour permettre d’organiser au mieux le passage étalé des élèves ?

-> Le Rectorat reconnaît que c’est un point d’achoppement, et assure porter cette question auprès des collectivités territoriales (sans précision de forme ni de perspective concrètes).

  • L’hybridation dans les lycées: Quelle analyse des différentes organisations des lycées dans l’Académie?

-> Réponse du Rectorat: La cellule de continuité suit les modèles et accompagne les équipes selon leurs besoins. La plupart des LP n’ont pas eu besoin d’hybrider. Dans les lycées qui ont choisi d’hybrider, 60 % l’ont fait en tournant par niveaux et 40 % par demi-groupes. Il y a eu des changements en janvier dans la perspective des épreuves de spécialité, pour soit privilégier les Terminales, soit privilégier les enseignements de spécialités. C’est moins le cas depuis l’annonce de l’annulation des épreuves de spécialités. Beaucoup de lycées ont arrêté l’accueil en demi-groupes en raison de la difficulté d’avancer dans les apprentissages. En demi-groupes, le risque est que certains professeurs fassent ce qu’on ne leur demande pas, c-à-d faire à la fois le présentiel et le distanciel, mais c’est épuisant. La Rectrice a dit être admirative, car les apprentissages sont bien menés, même si ce n’est bien sûr pas le régime normal. Parfois au prix de l’épuisement des professeurs, car l’hybridation, c’est très compliqué. A la question de savoir si l’une ou l’autre des organisations est meilleure d’un pt de vue sanitaire, la réponse est non.

  • Anticipation de la surcharge de travail engendrée par les campagnes de tests: Le Sgen-CFDT alerte suite au constat lors des campagnes de tests précédentes que la surcharge de travail engendrée par l’organisation retombe trop souvent sur une ou deux secrétaires dans les établissements du 2nd degré.

-> Le Rectorat assure que cette fois, c’est anticipé, car la Région a pris contact avec les proviseurs avant les vacances. Les proviseurs ont demandé justement d’avoir un délai, et c’est le cas. Pour les écoles, sans personnel administratif, les médiateurs LAC vont aider.

  • Une campagne est-elle prévue pour les personnels des services déconcentrés?

-> Non, l’enjeu c’est de maintenir l’ouverture des écoles et établissements. Le télétravail a été renforcé, les règles sont très strictes dans les services déconcentrés (ex pas plus de 6 dans une pièce). S’il y avait un cluster dans un service déconcentré, alors une campagne de tests serait organisée.

  • Les contrats des AED de la « brigade de remplacement COVID » ont pris fin aux vacances de février. Or les besoins sont toujours là.

-> Lorsqu’ils avaient été embauchés, il y avait une possibilité que la situation sanitaire s’améliore. Effectivement il y a des besoins de pouvoir réagir très vite, et cette brigade de remplacement est plus efficace. Le ministère travaille à la reconduction de ce dispositif. Mise à jour 25/02: Les embauches d’AED dans le cadre de la brigade de remplacement COVID sont relancées.

Pour aller plus loin: Le système éducatif au temps du COVID, sortir du tout ou rien